Conseils pour pratiquer un "sharenting" avisé

On peut bien sûr imaginer un tas de bonnes raisons de pratiquer le "sharenting" :  parce que nous aimons partager des moments de joie et de peine, parce que ça nous permet de rester en contact avec des amis et de la famille éloignés géographiquement, parce que nous sommes tellement fiers de nos enfants et que tout le monde peut le savoir et surtout, parce que partager, c'est tout simplement très chouette !

Mais dans notre fièvre partageuse, nous devons garder à l'esprit que chaque image n'est pas aussi innocente qu'elle n'y paraît, que nos enfants aussi préfèrent peut-être l'anonymat, que des images postées en ligne - une fois publiées - sont souvent difficiles à supprimer et que ce que nous, nous trouvons souvent chouette à partager ne l'est peut-être pas autant pour nos têtes blondes. Maintenant ou plus tard.

Faut-il donc complètement renoncer au "sharenting" ? Bien sûr que non ! Si vous utilisez les images de votre progéniture de manière consciencieuse et respectueuse de la vie privée, vous ne devez certainement pas renoncer au "sharenting". Après tout, poster, partager, aimer, c'est justement ce qui fait le côté sympathique des réseaux sociaux.

Si vous voulez continuer à en profiter, voici quelques astuces à retenir : 

  1. Un bon réglage de vos paramètres de confidentialité vous permettra déjà de toucher au but : ne partagez des photos et des vidéos de vos enfants que dans des cercles restreints et de confiance.  Les forums fermés, uniquement accessibles par un mot de passe, ont notre préférence.
  2. Partagez uniquement ce que vous accepteriez de voir publier en ligne sur vous-même. Aimeriez-vous vraiment retrouver sur Internet des photos de vous dans le bain ou sur le petit pot ? Si la réponse est non, alors pourquoi en poster de vos enfants ?
  3. Évitez de partager des images pouvant porter atteinte à la sécurité et à l'intégrité de votre enfant, par exemple en révélant l'endroit où il se trouve, ou des images sur lesquelles vos enfants apparaissent dénudés ou dans des poses compromettantes.
  4. Votre ado est-il/elle assez mûr(e) ? N'hésitez pas à en discuter avec lui/elle. Demandez-lui son consentement pour ce que vous partagez à son sujet. Respectez toujours son choix !